Sécheresse et canicule mais aussi événements pluvieux exceptionnels … L’été 2022 a été extrême à tous les niveaux, conséquences du dérèglement climatique. Notre territoire n’a pas été épargné : mardi 16 août, en début de soirée, un violent orage a éclaté et de fortes pluies sont tombées. Le pluviomètre du SIARE qui a le plus réagi a enregistré environ 30 mm d’eau en 15 minutes, avec un pic de 172 mm sur les 5 minutes les plus intenses.
Les conséquences de ces intensités ont été les suivantes : ruissellement rapide sur la chaussée, jardins, déversements dans les parkings souterrains et caves inondées, accumulation de boue, déracinements d’arbre …
Les équipes du SIARE se sont rendues sur le terrain et ont constaté que les ruisseaux du territoire ne sortaient pas de leur lit. En revanche, les réseaux d’eaux pluviales ont été fortement sollicités en raison de l’arrivée massive d’eau, en très peu de temps. Le SIARE dispose d’un système de télésurveillance sur ses réseaux qui permet de connaitre des informations clés en temps réel : débit, hauteur d’eau et vitesse.
En termes de prévisions, le SIARE suit les prévisions de MétéoFrance. Toutefois rien n’est plus difficile à prévoir que les orages, très localisés comme cet évènement.
Sur notre territoire très urbanisé, nous avons encore une fois pu remarquer le manque de surfaces naturelles perméables pouvant absorber la pluie.
Les bassins de rétention du SIARE ont rempli leur rôle, en stockant environ 144 000 m3 d’eau au total. Sur la zone la plus impactée (St Prix, Eaubonne, Ermont, Le Plessis Bouchard et St Leu la Forêt), deux bassins ont été fortement sollicités. La quasi-totalité des déversoirs d’orage (ouvrage hydraulique permettant de délester un réseau saturé avant qu’il ne déborde) ont également été utilisés.
Une procédure visant à obtenir la reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle est en cours pour les communes concernées. La SIARE travaille en collaboration avec les communes et communautés d’agglomération concernant la gestion des risques d’inondation. Divers moyens permettent de les atténuer même si le risque zéro n’existe pas (voir notre dossier dans Le Petit Collecteur n°16, novembre 2021).