Ressource insoupçonnée, la pluie est un élément à valoriser. Sur votre terrain, adoptez des solutions pratiques pour mieux gérer les eaux pluviales, avec comme priorité l’infiltration.
L'infiltration
Parmi les nombreuses techniques de gestion des eaux pluviales à la parcelle, l’infiltration permet un rejet au réseau à débit limité. Chez vous, vous pouvez créer un jardin de pluie, une solution esthétique qui vous permettra de gérer au mieux les eaux pluviales.
Le jardin de pluie est un lit de plantes et de pierres conçu pour capter les eaux pluviales et permettre au sol de filtrer et de restituer l’eau lentement par infiltration vers le sous-sol.
Quelques règles à respecter :
- l’eau doit pouvoir s’infiltrer en moins de 2 jours ;
- l’eau ne doit pas créer de problèmes sur la propriété voisine ;
- les eaux de ruissellement doivent être éloignées des fondations et de votre fosse septique ;
- ne pas les créer en terrain argileux car le sol drainera mal ;
- ne pas les créer en présence de gypse, car celui-ci se dissout au contact de l’eau et peut créer un effondrement ou un affaissement ;
- veiller à la pente ;
- faire attention à la profondeur de la nappe phréatique ;
- avant de creuser, vérifier le passage des câbles ou tuyaux ;
Pour votre jardin de pluie, le choix des plantes est important. Les plantes vivaces, les arbustes, les graminées ou les fougères doivent tolérer des conditions humides et sèches. Comme tout jardin, le choix des couleurs et des périodes de floraison doit permettre de développer un jardin attrayant qui fleurira toute l’année. On peut tapisser le fond du jardin de pierres pour imiter un fond de rivière. Pendant la période de croissance, il sera nécessaire d’arroser mais lorsque l’enracinement sera suffisant, le développement se fera seul sans arrosage.
Chaque citoyen, par des gestes simples, peut participer à l’effort de dépollution des eaux .
– Ne pas déverser dans son lavabo ou son évier des produits interdits. Voir nos conseils pour préserver la qualité de l’eau
– Infiltrer, retenir ou récupérer les eaux de pluie sur sa parcelle.
Chaque usager est responsable sur son terrain des eaux de ruissellement. Ces eaux proviennent du toit et des surfaces imperméables (cour, terrasse, accès de garage…) et s’écoulent vers la rue dans le réseau d’eaux pluviales. La rétention d’eau temporaire est une solution à adopter pour limiter ces eaux de ruissellement et ralentir l’arrivée massive d’eau jusqu’au réseau public et ainsi éviter les débordements et les inondations. Elle permet donc de stocker provisoirement l’excès d’eau de ruissellement avant infiltration ou évaporation lente grâce à des solutions adaptées. Les noues Une noue est un large fossé, peu profond, avec des rives en pentes douces. Elle sert à la collecte, à la rétention et/ou à l’infiltration des eaux pluviales. Les noues ou les fossés traditionnels permettent l’écoulement et le stockage de l’eau à l’air libre. L’eau est collectée soit par l’intermédiaire de canalisations (ex : récupération des eaux de toiture), soit directement après ruissellement sur le terrain. L’eau peut être évacuée vers un exutoire (réseau d’eaux pluviales, puits ou bassin de rétention) ou s’infiltrer dans le sol et s’évaporer. Les toitures végétalisées Les toitures végétalisées, autrement appelées toiture-terrasse « vertes » ou toitures stockantes, sont des toitures recouvertes de végétation. Ces toitures répondent aux objectifs d’agrément, d’isolation, de rétention et d’évaporation des eaux de pluie. Elles sont très appréciées pour limiter les risques d’inondation en cas de fortes pluies en retenant une partie de l’eau. Par ailleurs, Sur un toit terrasse, on peut cultiver différentes végétations : La toiture-jardin est encadrée par la norme NF P84-204.
La rétention d'eau temporaire
durée de vie ;
L’eau de pluie peut être récupérée et utilisée pour arroser votre jardin ou laver votre voiture. Chaque année, jusqu’à 600 litres d’eau par m² peuvent être récupérés. Pour une toiture de 100 m², cela représente 60 000 litres d’eau. Mais avant d’utiliser l’eau de pluie, il vous faut la stocker. Pour ce faire, plusieurs solutions sont envisageables. Les cuves extérieures ou aériennes La solution la plus simple pour l’arrosage du jardin ou le lavage de voitures est de recueillir l’eau dans une cuve raccordée à la gouttière et dotée d’un robinet. Le coût de ces cuves est rapidement amorti. Le volume de stockage va de 200 litres à 2 000 litres. Attention néanmoins au gel ! Veuillez vider les cuves en hiver. Les cuves enterrées Vous pouvez également recueillir l’eau de pluie dans une cuve enterrée. Ces cuves offrent l’avantage de ne pas » perturber » l’harmonie du jardin. Elles peuvent être : Les citernes Ce système intégré permet de récupérer l’eau de pluie et de la stocker dans une citerne pour une utilisation dans le jardin, pour le lavage de voitures sans détergent, pour les toilettes ou pour le lavage des sols. Les règlements sanitaires font obligation de disposer de deux réseaux d’eau indépendants en cas d’utilisation d’eau pluviale à l’intérieur d’un habitat. Le réseau des eaux pluviales doit être identifié avec la mention “Eau non potable”. La séparation des eaux usées et des eaux pluviales doit impérativement être réalisée à l’intérieur de la propriété. Les eaux récupérées et utilisées à l’intérieur du bâtiment et qui sont renvoyées vers le réseau d’eaux usées sont soumises à taxe d’assainissement. Le propriétaire doit faire une déclaration d’usage en mairie (article R 2224-19).
La récupération de l’eau de pluie
De combien de litres a-t-on besoin pour arroser un jardin grâce à l’eau de pluie ?
Les citernes souples peuvent être :
Dans le cadre des permis de construire, le SIARE est consulté afin d’émettre un avis sur l’assainissement et la gestion des eaux pluviales. Le SIARE encourage la gestion de l’eau de pluie à la parcelle, le rejet aux réseaux d’eaux pluviales doit être un dernier recours.
BON A SAVOIR : Une aide financière de 1 000 euros peut vous être accordé si vous faites des travaux pour déconnecter les eaux pluviales du réseau public, pour les gérer sur votre parcelle. Pour les habitants de Bessancourt et Saint-Prix, vous pouvez demander cette subvention au SIARE, pour les autres communes, vous devez solliciter votre communauté d’agglomération (Plaine Vallée ou Val Parisis).
Pour aller plus loin : https://adopta.fr/videos/