Gérer les eaux souterraines

L’eau des nappes ou des sources peut parfois s’infiltrer par capillarité ou par des petites fissures et inonder les caves et les sous-sols. La solution qui paraît la plus évidente : évacuer l’eau en excès, parfois vers le réseau d’assainissement.

Oui, mais attention ! Non seulement cette évacuation peut être compliquée, mais le pompage ou le drainage et le rejet de ces eaux sont réglementés par la police de l’eau, mais également par le gestionnaire du réseau d’assainissement. Le règlement d’assainissement  du SIARE, par exemple, interdit de les rejeter en permanence.

 

Vous êtes dans cette situation ? Nous pouvons vous aider !

Contactez-nous dès maintenant pour faire un premier diagnostic de votre situation : environnement@siare.net

 

LA RÉGION D’ENGHIEN-LES-BAINS, UN TERRITOIRE D’EAUX ET DE SOURCES

De par sa géologie, le territoire du SIARE dispose de nombreuses ressources en eau. Si les terrains sableux et calcaires de notre zone géographique, du fait de leur porosité et de leur perméabilité, favorisent l’apparition de couches aquifères (nappes) ; certains reliefs, comme sur la butte de Montmorency ou de Cormeilles, recoupent ces couches sous forme de sources. Ces dernières dévalent alors les coteaux et alimentent les cours d’eau jusqu’au fond des vallées d’Enghien, de Liesse et de Chauvry.

 

 

Si ces eaux souterraines peuvent représenter un risque aujourd’hui, elles sont également une ressource précieuse. Auparavant, elles étaient utilisées pour alimenter de nombreux ouvrages présents dans nos communes. Les nombreuses sources existantes sur les coteaux de la butte de Montmorency ont été aménagées et chaque commune possédait sa fontaine, son lavoir, son abreuvoir pour les troupeaux…

De nos jours, nous retrouvons encore des ouvrages (fontaines, lavoirs…), sur toutes les communes du territoire. Leur présence témoigne de l’important patrimoine de l’eau existant sur notre territoire.

Désormais, ces eaux sont considérées comme non potables. Leur utilisation alternative (nettoyage des voiries, arrosage des espaces verts…) est soumise à de nombreuses réglementations notamment sanitaire et leur valorisation est techniquement complexe car les débits sont mal connus.

Toutefois, plusieurs communes cherchent à mettre en valeur ce patrimoine (tourisme, jardins partagés, aménagement des fontaines et lavoirs…). L’un des exemples les plus représentatif est la cure thermale d’Enghien-les-Bains, premier centre thermal d’Ile de France. L’eau des Thermes possède des propriétés antibactériennes, anti-inflammatoires, immunostimulantes et antiallergiques et agit sur l’ensemble des muqueuses respiratoires.

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QUAND LES EAUX SOUTERRAINES REFONT SURFACE : UNE PROBLÉMATIQUE RÉCURRENTE

Malheureusement, certaines habitations et installations ont été construites sur des terrains en présence de nappes ou de sources souterraines à seulement quelques mètres sous la surface.

C’est pourquoi il est possible de retrouver des systèmes de pompage ou de drainage permanents dont l’objectif est de protéger le bâtit, de mettre à sec des caves ou des installations enterrées (réseau de chauffage, locaux techniques, parkings…) en évacuant ou en déviant les eaux des nappes et des sources. Ces eaux rejetées sont appelées eaux d’exhaure.

Ces rejets posent problème car, en plus de gâcher une ressource précieuse, ces eaux occupent et saturent le réseau en période de hautes eaux, participant au risque d’inondation, mais aussi, charrient des particules qui se déposent dans les réseaux de canalisation. En effet, les eaux des nappes et les sources sont en contact avec le sol dans lequel elles stagnent et circulent. Ces eaux extrêmement chargées emmagasinent des sédiments et des résidus (boue, sable) qui peuvent former des dépôts importants.

En savoir plus sur le lien entre eaux souterraines et inondations

 

QUE FAIRE SI VOUS ÊTES CONCERNÉS ?

Vous êtes un particulier et vous rejetez vos eaux d’exhaures en continu, alors que le règlement d’assainissement l’interdit ? Dans ce cas vous êtes dans l’obligation de mettre en conformité votre habitation (à la charge du propriétaire ou du syndicat de copropriété).

Le SIARE peut vous aider à faire un premier diagnostic de votre situation : chaque situation est particulière, et il existe parfois des alternatives permettant de gérer ces eaux d’une manière alternative (aménagement du sous-sol, infiltration sur la parcelle…).

 

Mieux anticiper pour se protéger

Si vous avez un projet de construction, n’hésitez pas à consulter le PLU (Plan Local d’Urbanisme) de votre commune et à regarder attentivement votre étude de sol pour connaitre les caractéristiques précises de votre terrain.

Réalisez un premier diagnostic de votre situation : environnement@siare.net

 

VALORISER LES EAUX D’EXHAURE : PLUSIEURS INNOVATIONS EN FRANCE

L’eau fait partie de notre patrimoine commun. Il est important de la préserver et de l’utiliser de façon responsable. Voici quelques exemples de projets innovants valorisant la réutilisation des eaux d’exhaure :

  • Paris :

Dans le XVème arrondissement de Paris, un poste d’épuisement de la RATP a été retenu comme site pilote de l’expérimentation et mis en service en 2019. Fin 2022, 382 825 m³ d’eau d’exhaure ont été injectés dans le réseau d’eau non potable parisien. Eau de Paris a revalorisé la totalité des mètres cubes réinjectés pour arroser les espaces verts et nettoyer la voirie.

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Poste d’épuisement de la RATP – XVème arrondissement de Paris. © Eau de Paris.
  • Lyon :

Depuis 2020, plusieurs milliers de litres d’eau sont pompés chaque jour en continu dans les parkings souterrains publics. Les eaux d’exhaure sont réutilisées quotidiennement pour refroidir la centrale et climatiser 70 bâtiments du quartier.

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Eaux d’exhaure du parking Gare Part-Dieu. © LPA