Le SIARE gère 22 bassins de rétention d’eau pluviale permettant de stocker l’eau en cas de forte pluie et prévenant ainsi les risques d’inondation. Dix-huit de ces bassins sont secs et enherbés. Jusqu’à présent, les espaces verts y étaient entretenus de manière traditionnelle (tonte rase, haies coupées « au carré » …). Depuis 2019, afin de contribuer à la préservation de l’environnement, le SIARE fait évoluer la gestion de ces espaces verts.
L’idée principale est de permettre à la nature de reprendre ses droits dans les emplacements libres, notamment en laissant pousser l’herbe (ce qu’on appelle « une fauche tardive »), en enrichissant le milieu avec des arbres fruitiers ou en éliminant les plantes invasives. On continue par contre à tondre ou couper court sur les espaces nécessaires à l’entretien technique (les chemins d’accès aux ouvrages hydrauliques, les escaliers …). Ainsi, la gestion des espaces verts n’est pas la même partout, c’est ce qu’on appelle une « gestion différenciée ».
Tous les bassins ne sont pas éligibles à ces changements de pratique : remplissage d’eau de pluie trop fréquent, eau trop polluée, talus avec pentes trop importantes, usages spécifiques … Pour les autres, des spécialistes de la faune et de la flore ont étudié les potentialités écologiques des bassins (recensement des espèces végétales et animales présentes, intérêt écologique des différentes espèces…), de manière à proposer des actions pertinentes et adaptées. Ces plans de gestion incluent notamment une fauche tardive sur les espaces non techniques.
Les avantages d’une fauche tardive
« Ce n’est pas bien entretenu ! Ce n’est pas joli, il y a des herbes hautes partout … ». Voilà peut-être ce que vous vous dites en passant devant l’un de nos bassins dans lequel nous pratiquons le fauchage tardif. Eh bien non, nous n’avons pas oublié de tondre la pelouse !
Le principe du fauchage tardif est de respecter le cycle de la nature, en coupant la végétation le moins possible. Ainsi, le couvert végétal a le temps de se développer, ce qui favorise la pollinisation et offre nourriture et refuge à la faune. En laissant la végétation pousser, on permet également à de nouvelles espèces de s’implanter, ce qui favorise la biodiversité.
En pratiquant le fauchage tardif, le SIARE participe au maintien de zones « vertes », dans des zones urbaines de plus en plus denses. En matière de gestion des espaces verts, le SIARE a également choisi des techniques « douces » d’entretien, comme l’éco-pâturage dans certains de ces bassins.
Le Saviez-vous ? De nombreuses espèces sont présentes dans nos bassins comme le papillon demi-deuil, le crapaud commun, différentes espèces d’oiseaux comme la bergeronnette des ruisseaux ou le serin cini … Plusieurs apiculteurs y ont également installé des ruches !